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Les différents types de sols et leur impact sur les projets de construction

Le 10 mars 2024

Tout projet de construction requiert une prise en considération du sol qui l’accueillera. Ce dernier sert de support à la structure et à ce titre, il faut qu’il soit résistant, stable et se prête aux contraintes du projet. Il existe différentes typologies de sols. Bien les comprendre ainsi que leurs caractéristiques et leur comportement permet de garantir aussi bien la stabilité que la durabilité des ouvrages. On peut ainsi choisir les fondations, les techniques et les matériaux les plus appropriés. On évite les risques d’infiltrations, d’affaissements et de fissures. Mais quels sont les différents types de sols et quels sont leurs impacts sur les projets de construction ?

Sols argileux : risques et précautions à prendre

Un sol est dit argileux à partir du moment où il est constitué d’une couche d’argile d’une certaine épaisseur. Sa texture est particulièrement fine et sa capacité de rétention d’eau est importante. Un tel sol a tendance à se rétracter lorsqu’il est sec et l’humidité entraîne sa dilatation. De fait, il se révèle sensible aux fluctuations d’humidité et cela n’est pas sans conséquence. Cette sensibilité occasionne des mouvements du sol qui, à leur tour, entraînent des fissures et des déformations dans les murs, les fondations… Elle peut se solder par l’atteinte à l’étanchéité et à la solidité de la construction. Le même sol est peu porteur, ce qui veut dire que les fortes charges engendrent son tassement.

Des précautions particulières doivent être prises pour minimiser ces risques. Il convient dans un premier temps d’opter pour des études de sol, aussi appelées études géotechniques. Le but de ces diagnostics consiste à déterminer la composition, l’épaisseur ainsi que le comportement du terrain. On identifie ensuite les risques de mouvements. Il faudra par la suite choisir les fondations les plus adaptées. Il faut qu’elles garantissent une bonne stabilité en profondeur et une meilleure répartition des charges sur une large surface. La construction sur un sol argileux nécessite également de prévoir un vide sanitaire. S’ajoute à tout cela l’usage de matériaux résistants et souples, sans oublier l’optimisation de l’assainissement de la parcelle.

Les avantages des sols sableux dans la construction

Du fait de sa perméabilité et sa granulométrie, le sable présente de multiples avantages. Sa stabilité accrue est son principal atout : les variations d’humidité n’entraînent ni gonflement ni retrait. Grâce à lui, l’écoulement de l’eau se fait sans encombre et les risques de stagnation ou d’infiltration sont réduits. Le sable entraîne aussi une bonne portance : le sol peut supporter tout le poids de la construction sans se déformer ni se tasser. Un sol sableux rime en outre avec facilité de construction. Il simplifie significativement le terrassement et la mise en place des fondations, tout en rendant ces opérations moins coûteuses.

Toutefois, la construction sur un sol sableux doit se conformer à certaines règles. Citons notamment les études de sol, le choix de fondations adéquates, l’optimisation du drainage, le recours à des matières résistantes, etc.

Gérez les défis des sols calcaires pour les fondations

Lorsque l’on parle de sol calcaire, on fait allusion à un sol composé de roches calcaires. Il associe la dureté à la résistance, ce qui garantit de bonnes portance et stabilité. Néanmoins, il présente de multiples défis pour les fondations. On peut notamment évoquer :

  • sa faible perméabilité qui peut occasionner des soucis de stagnation et d’humidité,
  • sa sensibilité à la dissolution qui peut donner lieu à des phénomènes de karstification (des fissures ou des cavités se forment dans le sol),
  • son hétérogénéité qui peut compliquer le terrassement et en accroître le coût.

La construction sur un sol calcaire requiert des études géotechniques approfondies. L’idée est d’identifier chaque zone de dissolution et d’apprécier les risques de karstification. Il faudra ensuite être très attentif au choix des fondations. Ces dernières doivent servir d’appui sur le sol le plus stable et le plus résistant. Elles doivent minimiser les risques de déplacement ou de rupture. Il faudra aussi prévoir un dispositif d’étanchéité pour mettre la construction à l’abri de l’eau ainsi que de l’humidité. Le même système prévient les risques de dégradation ou de corrosion des matériaux. L’usage de matières compatibles est par ailleurs préconisé. Celles-ci ne doivent pas craindre les réactions chimiques avec le calcaire.

L’importance des études hydrologiques pour les sols avec nappe phréatique haute

Lorsqu’un sol est en contact avec la nappe phréatique, que cela soit temporaire ou permanent, il présente de multiples enjeux pour la construction. Il peut impacter aussi bien la sécurité que la stabilité et la performance de l’ouvrage. Les études hydrologiques sont indispensables pour connaître le comportement et les caractéristiques de la nappe phréatique. Elles permettent en plus de choisir les solutions techniques les plus appropriées. Ces diagnostics comprennent notamment la mesure du niveau de la nappe et l’analyse de la qualité. On peut y ajouter l’évaluation de la perméabilité du sol. Les mêmes études débouchent sur la définition des opportunités et des contraintes liées à la présence de la nappe phréatique. Elles permettent en plus un choix éclairé des méthodes techniques adaptées.